La charité

Beaucoup de gens parlent d'amour, mais ne savent pas ce qu'est le véritable Amour. Je vais brièvement parler de la charité, qui est l'Amour selon Dieu, autrement dit : le véritable Amour. 

Bien que cela concerne tout le monde, je vais parler en particulier des croyants, qui pensent savoir ce qu'est l'Amour, mais qui ne le savent pas. Ces gens pensent que nous devons faire des efforts pour aimer, pour manifester l'Amour de Dieu ; mais ce n'est pas ce que le Seigneur nous enseigne par les écritures et par son Esprit.

Les écritures nous enseignent la charité comme étant l'Amour Parfait de Dieu en ses enfants (Jean 15:9-10) (Jean 17:26). Le fait d'être parfaits en Christ signifie que la charité (l'Amour Divin) est parfaite en nous, ce qui est notre premier but en tant que disciples de Christ. Paul nous apprend qu'il faut que nous soyons remplis de toute la plénitude de Dieu (Ephésiens 3:19), c'est à dire que l'Amour de Dieu (la charité) prenne toute la place en nous, jusqu'à prendre totalement la place de notre nature pécheresse (notre chair/notre vieil homme).

Jésus nous dit que la chair ne sert de rien et que c'est l'Esprit qui vivifie (Jean 6:63), nous faisant ainsi comprendre que c'est le fruit de l'Esprit qui est la charité qui pourra nous rendre parfaits (Galates 5:22), et non le fait d'essayer d'être bons par des efforts charnels. C'est ce que Paul aussi nous confirme en disant à Timothée que l'exercice corporel est utile en peu de choses, mais que la piété est utile en toutes choses (les mots : "exercice" et "corporel" nous indiquent le fait de faire effort avec la chair pour faire le bien ; et le mot "piété" nous indique le fait d'aimer Dieu, d''être attaché à lui et de lui être fidèle) :

"Exerce-toi à la piété. Car l'exercice corporel est utile à peu de chose, tandis que la piété est utile à toutes choses, ayant les promesses de la vie présente et de celle qui est à venir." (1 Timothée 4:8)

Si nous pouvions manifester l'Amour de Dieu par notre effort, alors nous pourrions nous en glorifier, mais cela est impossible. En réalité, si nous manifestons une sorte d'amour par effort charnel, c'est que cet amour n'est pas l'Amour dont Dieu nous parle dans les écritures, et qui doit être accompli en nous. 

Les écritures nous enseignent que la charité consiste à offrir nos corps en sacrifice vivant à Dieu. Elle consiste donc a livrer pleinement nos êtres au Seigneur, par Amour pour Dieu et pour ceux pour qui nous offrons notre vie en sacrifice.

Elles nous disent que comme Christ a prouvé son Amour envers nous en exposant sa vie pour nous, nous aussi, nous devons exposer notre vie pour nos frères ; car il n'y a pas de plus grand Amour que de livrer sa vie pour ses amis. 

Donc, personne ne peut prétendre aimer Dieu ou son prochain, s'il ne renonce pas à sa vie entière et ne livre pas tout son être au Seigneur. Ceci est notre part, et nous en avons le moyen par la grâce de Dieu ; par le pouvoir de son Esprit (les arrhes de l'Esprit) que nous avons reçu par la foi. 

Mais pour ce qui est de l'état d'être de la charité ; de l'accomplissement de la charité en nous ; cela ne vient pas de nous, mais de Dieu. C'est pourquoi, nous n'avons pas à nous faire violence pour manifester l'Amour de Dieu, car c'est impossible par notre chair ; mais nous devons nous faire violence pour livrer nos êtres tout entiers au Seigneur, et nous dépouiller dans sa présence, afin que LUI, nous remplisse de son Amour. 

N'oublions pas que la charité est un fruit, le fruit de l'Esprit ; il suffit donc de demeurer dans l'Esprit pour porter du fruit. Si les sarments que nous sommes demeurent attachés au Cep, alors ils porteront du fruit, mais hors de lui nous ne pouvons rien produire. Il est donc impossible de porter le fruit de la charité véritable, sans être aux pieds du Seigneur constamment pour qu'il nous remplisse lui-même de son Amour. 

Cela signifie que tous ceux qui veulent faire des efforts sur eux-mêmes pour manifester l'Amour de Dieu sont dans une grande erreur, ils ne font que paraître, tout comme les pharisiens, mais ils ne sont pas dans le véritable Amour. C'est une tromperie du diable, un piège dans lequel beaucoup de croyants tombent aveuglément. 

La vraie charité consiste donc premièrement à renoncer à notre vie dans ce monde et à offrir (offrande de charité) notre être tout entier à Dieu, par Amour pour Dieu, pour nos familles, et pour l'Eglise. Et c'est aux pieds du Seigneur, dans sa présence, qu'il nous perfectionnera dans la charité, et qu'elle sera finalement accomplie en nous. 

Nous avons donc à nous faire violence, non pas pour manifester l'Amour de Dieu comme la plupart des croyants le pensent et l'enseignent, car c'est ici l'esprit des pharisiens qui veulent paraitre alors qu'ils ne sont pas ; qui nettoient d'abord l'extérieur, au lieu de nettoyer d'abord l'intérieur afin que l'extérieur aussi soit. Mais nous devons nous faire violence pour nous dépouiller de nous-mêmes, dans la présence de Dieu, afin que Dieu accomplisse cet Amour en nous. 

Je constate avec tristesse, que les croyants sont dans une grande erreur sur ce sujet (comme sur beaucoup d'autres), et je prie le Seigneur qu'il délivre son peuple du mensonge. 

Ne cherchons donc pas à paraitre, mais à être ; en ayant conscience que nous ne pouvons rien de nous-mêmes, c'est à dire par notre propre force ; mais que seul Dieu peut nous rendre parfaits et accomplis dans son Amour. C'est pourquoi, renonçons à tout, et faisons-nous violence pour nous dépouiller dans la présence de Dieu, afin qu'il nous remplisse LUI-MEME de son Amour, car la charité est l'accomplissement de la loi de Christ. 

Si les gens veulent paraitre, alors ils jugeront aussi sur le paraitre, toutefois Dieu ne juge pas notre manque de perfection dans la charité ; du moins pas tant que nous n'avons pas atteint la perfection ; mais il juge notre incrédulité, notre tiédeur, notre orgueil, notre jalousie, notre mauvais cœur... 

Il juge tous ceux qui refusent de tout abandonner pour se mettre à part, dans sa présence, pour être justement sanctifiés, perfectionnés dans son Amour ; et qui se permettent de juger ceux qui le font véritablement. Ne soyons pas des murailles blanchies comme beaucoup le sont ; car ils paraissent nets du dehors, mais au dedans ils sont aussi durs que la pierre.